Pourquoi la vaccination de routine est-elle si importante ?
La vaccination protège contre plus de 14 maladies. Le degré de prévention et d’apparition de maladies sont des mesures essentielles en matière de santé publique pour garantir des résultats positifs en matière de santé et survie des enfants.
Dans quelle mesure le scepticisme à l’égard des vaccins constitue-t-il une menace pour la santé publique ?
La défiance vis-à-vis des vaccins témoigne d’un manque de confiance dans le système de santé, ses produits et son personnel, ce qui risque d’entraîner un manque de recours aux soins en cas de maladie ou de besoin.
Que doivent savoir les citoyens sur les vaccins ? Comment pouvons-nous combattre cette méfiance ?
Du plaidoyer, de la communication et de la mobilisation sociale à plusieurs niveaux et stratégies. Aussi, le travail avec les médias lors de tables rondes, sur les médias sociaux la participation d’influenceurs ou personnalités publiques de confiance Facebook au niveau national et mondial et la modération de comptes qui publient des inexactitudes. Gavi fait un excellent travail avec ses médias pour partager des articles dès qu’un sujet qui fait l’actualité sur les vaccins se présente.
Que peuvent faire les Organisations de la société civile (OSC) pour garantir la mise en œuvre des programmes de vaccination ?
Les soins de santé et les vaccins sont un droit de santé publique et les OSC peuvent soutenir les communautés pour qu’elles exigent, en tant que contribuables, un meilleur accès aux services de santé de la part de leur gouvernement ; elles peuvent aussi collaborer avec les gouvernements nationaux en matière de mobilisation sociale ou de prestation de services de santé, par exemple dans les zones difficiles d’accès et les zones humanitaires.
Comment GAVI soutient-elle les OSC pour qu’elles plaident en faveur d’une plus large vaccination ?
GAVI et son conseil des OSC travaillent à l’élaboration d’un cadre d’engagement de la société civile et élabore une initiative stratégique qui comprendra un financement dédié au plaidoyer des OSC aux niveaux mondial, national et régional.
Quel est l’objectif du Conseil des actionnaires de l’initiative COVAX ?
Il s’agit d’un conseil d’observateurs chargé d’informer les membres de l’initiative COVAX des changements et mises à jour en cours concernant les finances, les doses, la distribution et les politiques générales de l’initiative. Le conseil des actionnaires de l’initiative COVAX, qui est composé de tous les participants autofinancés et qui sera auto-organisé, est un élément clé de sa gouvernance. Le conseil d’administration de Gavi est responsable de la gouvernance et des finances générales. L’initiative COVAX pourrait, in fine, devenir une thématique programmatique au sein de Gavi à l’avenir.
Pourquoi la question de l’équité en matière de vaccins est-elle si importante ?
S’attaquer à la question de l’équité permet de remédier au statu quo de la « fin de la file d’attente » que connaissent parfois les pays à revenus faibles et intermédiaires – Gavi et l’initiative COVAX peuvent encourager les fabricants et les pays à revenu plus élevé à uniformiser les « règles du jeu ».
Quelles mesures doivent être prises pour améliorer l’accès aux vaccins ?
Transparence, responsabilité et promotion de la santé. Les vaccins ne se délivrent pas tous seuls – les pays doivent investir dans la main-d’œuvre et les institutions. Le déploiement du C-19 aura un effet d’entraînement sur la vaccination de routine tout au long de la vie.
Quelles leçons avons-nous tiré de l’initiative COVAX ?
La structure initiale était trop élargie, il y avait trop de pays. Il faut se concentrer sur les pays que Gavi soutient déjà et garantir l’accès au niveau national. L’investissement dans les vaccins n’est pas la seule solution – des investissements dans les tests et les traitements sont nécessaires, ainsi que dans les mesures de protection sociale. La capacité de production mondiale n’est pas suffisante pour répondre aux besoins et certains pays choisissent de ne vacciner que les populations prioritaires. Les donateurs et les pays à haut risque doivent soutenir les dispositifs mondiaux, qu’ils ont eux-mêmes créés, en transformant les promesses en actions et en financements tangibles. Le variant Delta montre la nécessité d’investir dans la surveillance épidémiologique des pays à faible et moyen revenu qui se trouvent dans un cycle récurrent qui peut avoir un impact désastreux sur les pays à haut revenu. Les organismes multilatéraux mondiaux doivent travailler ensemble pour assurer la cohérence à tous les niveaux (mondial, régional et national) : Gavi, le Fonds mondial, le GFF, la Banque mondiale, l’Union africaine – de multiples strates ou systèmes conduisent involontairement à moins de ressources et d’opportunités.